Y D'Yquem 2014

Y 2014

On ne présente plus le fameux Château d’Yquem, seul Premier Cru Classé de Sauternes en 1855 ! Reconnu à travers le monde entier, les amateurs s’arrachent ses millésimes. Toujours en quête de l’excellence, seules les baies les plus concentrées des plus belles grappes de chaque parcelle sont sélectionnées pour faire partie du grand vin d’Yquem. C’est pour cette raison que le Château a toujours produit un second vin, Y d’Yquem, avec les baies les moins attaquées par le botrytis. C’est Pierre Lurton qui a remis en avant cette cuvée, issue des mêmes terroirs exceptionnels et des mêmes vignes que Château d’Yquem.

Auparavant produit en fin de vendange, avec les dernières grappes présentes sur les pieds, trop « saines » pour faire partie du vin liquoreux, « Y » était élaboré en faible quantité et de façon irrégulière. C’est à partir de 1996 que la cuvée a évolué, tout en gardant son caractère unique, pour être un vin blanc sec plus moderne. Après des résultats exceptionnels, la décision est prise en 2004 de le produire chaque année. C’est pourquoi aujourd’hui des grappes de Sauvignon Blanc sont sélectionnées et mises à part dès le début des vendanges, complétées par la suite par des baies de Sémillon légèrement attaquées par le botrytis. La vinification est un vrai travail d’orfèvre, le pressurage est léger et minutieux, la fin de la fermentation et l’élevage sur lies se font en barriques avec des bâtonnages réguliers pendant 10 mois.

Atypique parmi les vins blancs de Bordeaux, « Y » se distingue par ses notes fraîches que l’on croirait tout droit venues de vignobles septentrionaux. La robe du millésime 2014 est tel de l’or blanc, légèrement dorée, brillante et lumineuse. Le nez est frais et aérien, les arômes de fruits jaunes et d’agrumes enivrent, délicatement soulevés par des notes florales d’iris, de fleur d’oranger ou encore de pétales de rose. Au palais, « Y » 2014 fait une entrée fracassante : vive, ciselée et parfaitement juteuse. On retrouve la gourmandise des fruits : la pêche, l’abricot, la bergamote… mais aussi la douceur du gras, aussitôt soutenue par une acidité bien dosée. La finale semble ne jamais clôturer cette envolée gustative, elle continue de s’épanouir dans la fraîcheur.